Résumé :
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L'auteur s'interroge sur les liens cachés entre une uvre d'art - une peinture, une sculpture, une composition musicale ou une uvre littéraire - et une possible maladie de l'esprit de son auteur. Examinant divers chefs-d'uvre avec son regard de neuropsychologue, il détecte dans les romans de Dostoïevski les éléments qui trahissent son épilepsie. Il explique pourquoi les tons ocres et orangés des uvres tardives de Monet indiquent une forte cataracte. Il voit dans les tableaux de De Chirico des analogies avec les perturbations du système visuel associées à certaines migraines. Il observe comment le soi se décompose chez un peintre atteint de la maladie d'Alzheimer, ou encore les troubles de la mémoire chez Proust dus à l'absorption de psychotropes. Pourquoi tenter d'observer des uvres d'art à l'aune des neurosciences ? Il ne s'agit en aucun cas d'expliquer une uvre particulière par la maladie de son auteur, et encore moins de réduire l'art à une anomalie neurologique ou psychiatrique, mais de mieux comprendre comment l'art et le cerveau se nourrissent l'un l'autre.
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