Résumé :
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Tout en accomplissant leurs activités propres (grèves, négociations, élections professionnelles), les organisations de salariés participent à la vie de la société française, en raison du poids démographique et de l'importance économique de celles et ceux qu'ils représentent. À la Libération, les syndicats contribuent de manière décisive à de grandes réformes. La guerre froide brise l'élan et des années de réaction défensive succèdent aux conquêtes. Le réveil revendicatif survient à la fin de la guerre d'Algérie. De 1966 à 1976, la puissance syndicale est attestée. L'épuisement du keynésiano-fordisme, le délitement des grands récits deviennent perceptibles lorsqu'un socialiste accède pour la première fois à la présidence de la Ve République. Divisé, menacé par une certaine institutionnalisation, le mouvement syndical ne parvient pas à contrecarrer les conséquences de la mondialisation libérale. Le début du XXIe siècle s'écrit sur le registre d'une combativité déficiente. Le désarmement du mouvement syndical va-t-il se poursuivre ou la dégradation de la situation sociale va-t-elle susciter une remobilisation collective ?
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